le voit dans le реи de lettres qu'il т'а 6crites les рте-
miers jours aprbs топ d6put.
Il avait promis de retourner deux jours aprbs
l'Acad6mie, mais il пе le put. Se promenant l'aprbs-
dfner, il rencontra mad. Denis et ma.dame la marquise
de St.-Julien la Tour Dupin, femme de beaucoup d'es-
prit, trbs-aimable, et qui lui 6tait singulibrement atta-
ch6e. Il leur dif que se sentant tout malingre, il allait
se c0ucher. Deux heures aprbs mad. de St.-Julien alla
le voir, et trouva qu'il avait de la flbvre. Elle dit
mad. Denis qu'il faudrait envoyer chercher т-т Tron-
chin; celle-cy r6pondit que cela n'6tait rien, que le та-
lade 6tait accoutum6 se plaindre.
Mad. de St.-Julien, inquibte, revint encore vers les dix
heures et. voyant que la Ефчсе avait augment6, elle
tbmoigna son 6tonnement du реи de soin que l'on
avait du malade; тёте r6ponsp.
Оп envoya chercher ип apothicaire. chimiste, qui vint
avec ипе liqueur. Оп proposa аи malade d'en prendre;
il se r6cria Ьеаисоир, dit qu'il n'avait jamais fait•usage de
liqueur spiritueuse, et qu'il prendrait encore moins dans
l'6tat ой il se trouvait ипе drogue de chimie. Mad. de
St.-J ulien s'y opposa fortement. Cependant, force d'in-
stances, оп епдадеа се pauvre malheureux d'en avaler,
l'assurant qu'il serait gu6ri le lendemain. Mad, de St.-
Julien eut la curiosit6 de de cette liqueur; еде
т'а jur6 qu'elle 6tait si violente qu'elle lui brmait [а
langue, et qu'elle п•еп put souper. 0'est d'elle-m6me
que је tiens tout ceci.
Le malade 6tant aprbs cela dans ипе agitation ter—
rible, 6crivit m-r le mar6ehal .de Richelien, et le pri&
de lui envoyer de БОП opium pr6par6. Mad. de St.-Ju—
lien et ип parent de m-r de Voltaire insi>tbrent. long—