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те fait supposer que vous avez еи aussi celle de la
d6p@che que m-r votre frbre т'а adress6e. Cependant
је vous еп envoye cy-joint ипе copie. Ј'еп ai 6t6
vraiment enchant6 et је те suis h&t6 de la communi-
quer еп entier Talleyrand. Il еп а rendu compte аи
premier consul et т'а 6crit le lendemain pour те dire
que сотте chez nous оп avait paru dbsirer que le
premier consul rassurat рат quelque d6marche publique
sur les appr6hensions qu'on concevait par rapport
la Turquie, il avait fait ins6rer ип paragraphe entier
dans le rapport sur la situation politique de la F.rance
qui devait etre lu l'assembl6e du corps l6gislatif.
Cela eut lieu еп efet, сотте vous devez l'avoir vu
dans се rapport, rendu. public; mais еп тёте tems
le premier consul а fait appeler chez lui lord With-
worth et lorsque celui-ci eut articu16 que l'Angleterre
h6sitait restituer Malte parce qu'elle redoutait les vues
de la France sur cette isle, il lui d6clara que son in-
tention 6tait еп efet de s'emparer de l'Egypte et та-
те prochainement, soit рат conqudte, soit par arran-
gement amiable avec la Porte; que l'Egypte devait etre
n6cessairement ипе colonie de la France et que si
l'Angleterre voulait s'y opposer, elle n'avait qu'b se
pr6parer ипе guerre d'extermination; qu'il avait qua-
tre cent mille hommes qu'il augmenterait еп-
core de mille роит faire ипе descente еп Angle-
terre. C'est de lord Withworth lui-m@me que је
tiens cette communication; il l'a mand6e sa cour,
qui certainement п'еп aura pas fait mystbre vis-d,-
vis de vous. C'est ainsi qu•a parl6 Bonaparte, tan-
dis que son ministre cherchait nous persuader,
l'ambassadeur et moi, qu'on пе songeait аисипе
acquisition аи dehors.