— 158 —
dans le parti que l'on prend l'6gard de Naples. А
moins donc que de се c6t6-ci оп пе remette l'afaire
du roy de Sardaigne sur le tapis, је suis r6solu de
partir sans у toucher. J'espbre, m-r le comte, que vous
пе d6sapprouverez pas та conduite cet 6gard. Еп
efet, quel serait le sort de се malheureux roy dans
ип 6tat tout nouveau et entibrement оссирб par les
troupes 6trangbres? Ne vaut-il pas mieux qu'il attende
la d6cision de son sort lorsque le calme sera r6tabli
d'une manibre plus solide qu'il пе l'a Оп est tout
plein ici des projets d'invasion et de descente еп Ап-
gleterre, regard6s par tous les militaires сотте trbs-
faciles et trbs-praticables. Quoiqu'il еп soit, је те tiens
tranquille et laisse m-r de Lucchesini s'agiter dans
tous les sens аи milieu des facteurs et courtiers poli-
tiques qu'on met pr6sent еп oeuvre. Sous les rap-
ports personnels сотте sous сеих de sa cour, се r0le
lui convient mieux qu'b moi.
71.
Paris, се 7 juin п. st. 1803.
C'est l'instant обте que j'apprends qu'un courrier
du prince Esterhazy part роит le rejoindre, et је n'ai
qu'un instant pour vous 6crire ип mot et pour vous
envoyer ипе pibce assez curieuse, qui aprbs vous avoir
indign6 ип moment finira par vous faire rire. Је n'ai
pas le tems de la commenter еп entier; mais il faut
que је vous dise роит vous faire entendre sa conclu-
sion, que c'est principalement Lucchesini qui est l'au-
teur de tous les soupeons que le premier consul а
сопр de votre pr6tendue partialit6 et de la mienne.