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occasion pour vous transmettre quelques notiong plus

positives que celles d'aujourd'huy.

67.

Paris, се 12 avr. п. st.

Par та pr6c6dente, monsieur le comte, је vous ai

аппопсб le comte de Pahlen. Le voici lui-m6me. J'ai

6t6 jusqu'ici trbs-content de се јеипе homme, et j'ose

vous demander vos bont6s роит lui. П saura s'en rendre

digne. Mais је vous supplie de пе le garder chez vous

que trois ои quatre semaines. ll part sans autre per-

mission que la mienne.

C'est hier que j'ai reyu votre lettre du 8; elle а

contrist6 profond6ment топ ате par tout се qu'elle

contient аи .sujet de notre patrie. H6las! Је suis bien

loin de m'applaudir d'avoir pressenti tout се qui arriverait

de la nouvelle administration. J'aurais 6t6 bien plus

content de m'6tre tromp6. Mais је reviens toujours

dire qu'il faut que m-r votre reste; s'il п'етрё-

chera pas tout le mal, il еп pourra toujours diminuer

la masse. J'espbre que vous aurez la bont6 de те

communiquer les oukazes qu'on doit vous envoyer. П

est bon de sonder l'abfme avant d'y 6tre englouti; c'est

souvent ип тоуеп de se rendre la chute moins dou-

loureuse. Је crois encore пе pas те tromper еп pers6-

v6rant dans l'opinion que се sont les Polonais qui

creusent се pr6cipice. Les n6tres sont sots et imb6ci-

les; еих sont astucieux et perfdes. Vous m'avez сот-

muniqu6 la fn de l'ann6e avant-dernibre quelques

lettres чие vous avez adress6es l'Empereur. Vous у

avez parl6 avec lu noblesse et la hardiesse qui sont