Се n'est pas le seul calcul d'un plus grand degr6 de
d6f6rence de Ia part de la cour de Berlin que de la
n6tre qui fait qu'on employe la premibre de pr6f6rence
dans toutes ces discussions; mais Ies soupgons qu'on а de
votre pr6tendue pr6dilection роит l'Angleterre, soupgons
que је partage avec vous, у entrent роит beaucoup. Luc-
chesini s'agite de toutes les manibres pour yjouer ип rdle.
Une foule de motifs l'y animent. Celui du plus profond тб-
pris qu'il m'inspire est le seul qui те fait d6sirer qu'il
у f0t comp16tement d6jou6. Duroc trompette par tout
Paris l'accueil distingu6 qui lui а 6t6 fait Berlin, et
је suis persuad6 que dans les r6ponses qu'il а rappor-
t6es оп пе s'en est pas tenu се que Lucchesini а
voulu те faire accroire. Lord Withworth пе т'а pas
communiqu6 la r6ponse du premier consul; il т'а dit
qu'elle пе lui arriverait que par le prochain courrier,
qu'il attend d'unjour l'autre. Vous verrez рат le Moni-
teur d'aujourd'huy се qu'on у avance аи sujet de notre
garantie de l'isle de Malte; оп Ia donne сотте accor-
d6e, tandis qu'elle n'est que promise, et cela condition-
nellement. П est vrai que ces conditions sont accept6es
par la France, mais elles пе le sont pas encore par
l'Angleterre. Оп l'avance aussi сотте positive de la
part de la Prusse, tandis que Lucchesini т'а dit qu'elle
6tait remise ип concert ult6rieur avec notre cour.
Toutes ces publications те semblent annoncer la t6na-
cit6 d6cid6e de la France de пе point se rel&cher sur
l'article de Malte: si l'Angleterre reste 6galement inne-
xible, comment esp6rer la conservation de la paix?
Le fls du g6n6ral Pahlen, attach6 та mission,
т'а demand6 la permission d'aller pusser quelque tems
Londres; је la lui ai accord6e, et il se dispose par—
tir lundi prochain. Peut-6tre pourrai-je profter de cette