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de la (lbmolir•
, puis il passe l'approba.tion du plan
propos6 par la cour de Londres et agrbb par la n0tre.
Dans le dernier entretien que nous eames се sujet,
il т'а parl6 du deksir qu'avait le premier consul de
faire r66lire le baron Hompesch. Је lui ai fait sentir
toute l'inconvenance d'un pareil choix avec les 6gards
et la reconnaissance qu'on doit l'Empereur роит
l'abandon spontan6 et g6n6reux de ses droits cette
isle. Il parut еп convenir et пе chercha plus qu't\
m'apitoyer sur le sort de cet ex-grand-maftre, пе vi-
vant роит ainsi dire que de l'aum0ne que lui faisait
le premier consul. J'ai insist6 que cette consid6ration
devait c6der celle que је lui avais al16gu6e, et il те
parut 6galement еп tomber d'accord. Еп attendant, j'ai
recu du grand-prieur de France т. le duc de Berry,
des lettres avocatoires аих chevaliers de Malte des
langues frangaises. Је п'еп ai pas fait usage, d'abord
par la diflcult6 qu'il у а de les rassembler еп chapitre
dans се pays-ci, ой ils sont abolis et rejet6s par la
constitution; et ensuite, si le gouvernement frangais per-
mettait leur rassemblement, се пе serait que роит voter
еп faveur de sa cr6ature Hompesch. J'ai dif6r6 de
r6pondre аи duc de Berry, роит avoir le tems de vous
demander votre avis lbdessus, vous priant instamment
de те le faire connaftre le plus t0t possible. Il faut аи
surplus s'attendre aussi de grandes difEcult6s sur
cet objet de la part de l'Espagne, qui а la mauvaise
habitude d'e\tre aussi diflcile dans les petites choses
qu'elle l'est реи dans les grandes. D6ji m-r Azara
т'а fait entrevoir la peine que la соит avait d'admet-
tre Malte la garnison napolitaine, cause des pr6-
tentions du roy des Deux-Siciles sur cette isle. Ј'еп ai
dit ип mot m-r de Tallcyrand, et il s'est charg6 de
mettre la raison la cour de Madrid.