—94—

t6r6t et de bienveillance que vous пе cessez de те

donner. Је vous renvoye ci-joint la copie de la lettre

de l'Empereur que vous avez bien voulu те confer.

Elle est parfaite pour les sentiments, pour les princi-

pes et pour les intentions. Mais је vous avoue qu'en

la comparant avec се que је viens de recevoir et qui

est 6galement trbs-bien роит те tranquilliser sur tout

се que j'ai fait, j'ai beaucoup d6sirer pour la та-

nibre de bien voir les choses. L'hnperewr пе veut pas

la guerre et il fait trbs-bien de пе pas la vouloir. Mais

се n'est pas la manibre de l'bviter que de trop mani-

fester la crainte que l'on еп а. П veut qu'on cbde tout,

qu'on dissimule tout, plut6t que de l'exposer ипе

brouillerie avec се pays-ci. Mais quelle diable de suite

peut avoir pour nous ипе brouillerie avec la Francet

De payer ип реи plus cher le vin de Bordeaux, les

huiles de Provence, les bronzes et les dentelles, choses

dont, la rigueur, nous pourrons fort bien nous pas-

ser; tandis qu'eux пе peuvent pas sans de grands in-

conv6nients se passer de tant d'objets importants

l'entretien тёте de leur puissance et de leur ascen-

dant. Оп те d61aye jusqu'au d6boire la n6cessit6 de

m6nager се pays-ci. Се пе serait rien si оп пе те le

disait qu'& moi; mais оп le dit tout le monde, ои du

moins tout le monde le sait. Је vais exp6dier incessam-

ment ип courrier pour P6tersbourg, par lequelje dirai

franchement та fagon de penser. Је le dirai 6galement

sur tout се qui те regarde personnellement. L'6cono-

mie est n6cessaire et louable, mais је n'ai pas besoin

d'en etre la victime. Је пе suis point ип commengant

dans le poste que ј'оссире par рите 0b6issance, par

pur d6vouement; j'ai la dignit6 de та соит etla mien-

пе propre soutenir. Је пе puis те soumettre