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Quand је suis revenu еп dernier lieu P6tersbourg,
rien n'6tait plus 610ign6 de та pens6e que de rentrer
dans ипе carribre que j'avais termin6e avec tant de
d6g00ts et de disgraces. Је п'у venais chercher que de
l'appui et de la justice dans ип procbs que la mal-
veillance du procureur-g6n6ral m'avait suscit6. Је l'ai
trouvb dans les m@mes despositions et dans ип cr6dit
bien redoutable роит moi. Роит еп rendre les efets
ип реи moins fdcheux pour moi, il afallu те d6vou-
er аи sacrifce d'une foule de consid6rations qui аи-
raient dti m'emp@cher d'accepter la place que l'on т'а
0fTerte par l'intervention de m-r le c-te de Panine. Les
rapports que j'ai eus prbc6demment avec lui par des
services mutuels m'ont ferm6 les уеих sur les motifs
qui le. guidaient dans та nomination. Је la trouvais
tout-bfait d6plac6e et, sans la refuser, j'ai repr6sent6
que la marche la plus naturelle et la plus d6cente
suivre dans nos afaires avec la France 6tait d'envo-
ует m-r de kolytchev ип ultimatum, avec ordre de
le signer, s'il 6tait accept6, ои de se retirer, s'il 6tait
refus6. Alors les n6gociations avec l'Angleterre n'6taient
qu'entam6es, et il est probable que la France аи-
rait 6t6 plus coulante sur le sujet du roy de Sardaigne
qu'elle пе l'a 6t6 la fn. Cet ultimatum aurait renfer-
тб tous les points tels qu'ils sont adopt6s dans l'acte
dont j'ai еи l'honneur de vous faire la communication,
l'exception de се dernier article, qui 6tait сопри
dans des termes plus positifs et plus favorables се
prince. Оп а, la v6rit6, envoy6 m-r de kolytchev
ип projet de nouvelle r6daction, mais оп lui а pres-
crit de пе point rompre la n6gociation, et c'est pour
la terminer qu'on т'а fait partir. Pendant que j'6tais
еп voyage, m-r de kolytchev а fait rapport qu'on мои-