—79—
Dans mes rapports, monsieur le comte, j'ai expos6
les motifs et les consid6rations qui m'ont guid6 et d6-
termin6. Mais роит que vous les trouviez .suffsantes, il
faut n6cessairement que ј'у ajoute quelques d6tails qui
п'у paraissent pas, parce qu'ils datent de P6tersbourg.
Vous savez donc, monsieur le comte, qu'h топ d6-
part оп •т'а tCmoign6 de grandes inqui6tudes аи sujet
de топ caractbre pr6tendu реи conciliant et diffcul-
tueux. Оп т'а bien recommand6 de tdcher de termi-
пет. Un des points de mes instructions те recomman-
dait de travailler dissiper les soupcons que peuvent
avoir inspir6s les principes que j'avais affch6s autre-
fois. Pour achever de те pr6cipiter, quoiqu'instruits
des vrayes intentions de се cabinet-ci рат rapport аи
Pi6mont, оп т'а envoy6 des ratifcations 6ventuelles,
que је devais 6changer еп cas de conclusion, те lais-
sant la libert6 de modifier cet article d'aprbs les
circonstances. ()r, ces circonstances btaient la signa-
ture des pr6liminaires avec l'Angleterre et la connais-
sance parfaite et pr6alable que le ministbre d'ici а еие
de P6tersbourg de l'envoy des ratifcations, et par соп-
s6quent de l'empressement qu'on avait chez nous de
terminer: circonstances qui, сотте vous pensez bien,
пе servaient pas rendre ces gens-ci plus coulants.
Aussi m'ont-ils d6clar6 positivement que l'article du
Pi6mont пе serait jamais autrement modifi6 que de la
mani&re dont il est ins6r6 dans l'acte. Је vous avoue
que је n'ai pas os6 suspbndre la n6gociation, de peur
qu'ils пе la rompissent et qu'on пе те nt
le reproche de n'avoir pas su proflter de la latitude
qu'on m'avait donn6e.
П est des cas oil le ministbre dirigeant manque de
confiance dans ses agents; ici c'est celui ой ces der-