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рад avec la plus grande unanimit6, denx апв пе 8'6сои-
leront peut-etre pas, sans que поиз voyons eette belie
partie du monde entibrement soumise аих caprices d'une
multitude efren6e, conduite et dirig6e par quelques
hommes sans moeurs, sans principes et роит qui rien
n'est sacr6.
Ne croyez pas, monsieur le comte, que les puissances
du Noi•d, la Russie, la Suue et le Danemark, aient
moins craindre que le reste l'Europe; пе pensez
pas que la distance des lieux et l'Apret6 de votre cli-
mat puisse vous garantir de la fureur des d6mocrates.
Laissez ces nouveaux r6publicains, cette convention
nationale, ces l6gions dont la victoire а соитопп•б l'an-
dace et enflamm6 l'enthousiasme; laissez-les, dis-je,
s'6tablir solidement dans les Pays-Bas, les unir la
r6publique franeaise, d6pouiller le clerg6, proscrire la
noblesse et les grands propri6taires; laissez-les 6craser
le stathoud6rat et l'aristocratiB dans les Provinces
Unies, se r6pandre еп Allemagne, у appeJler partout le
peuple la r6volte: et vous verrem qu'ils n'atteNront
pas que ces entreprises soient complbtement achev6es
роит soulever la Pologne contre la conf6d6ration que
vous у faites r6gner; qu'ils trouveront le тоуеп d'en-
gager le Turc vous attaquer du c0t6 du Danube; et
que, s'il le faut, ils iront vous chercher d6 nonveaux
ennemis, jusques sur les bords du Yaick et dans les
plaines de la Tartarie 0rientale.
Non, monsieur le comte, c'est еп Allemagne qu'il
faut arreter le torrent; се n'est qu'en lui opposant de
bonne heure des digues insurmontables qu•on peut
l'emp6cher de tout inonder, et peut-atre n'y-a-t-il que
le phlegme, la fermet6 et l'intrepidit6 de l'infanterie