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mi qu'en lui opposant des armes de тёте espbce:

comment пе pas sentir, qu'avec des troupes ordinaires,

qui conibattent de sangfroid, qui n'ont de force que

celle que leur donne l'habitude de la discipline; de feu,

que celui que leur inspirb le mouvement et le

de l'action, .il est presque de r6sister des

hommes, que la passion fait combattre et qui sont

transport6B du plus violent de toutes les espbces de

fanatisme?

Les 6migrans seraient les plus vils et les plus lb

ches des hommes, ils seraient au-dessous тёте du

m6pris, s'ils n'6taient pas d6vor6s de toutes les pas-

sions qui exaltent l'homme et le rendent sup6rieur

lui-m@me; si chez еих, toutes les passions пе cedaient

pas la soif de la vengeance. Qu'ils пе se fassent pas

de vaines •llusions; qu'ils пе se nattent plus qu'enfn

le voile se d6chirera, et que la nation fnira par les

rappeller: sans doute, t0t ои tard, lp peuple franeais

reconnaitra son erreur. Mais si les 6migrans s'avilis-

sent; si par des actions h6roiques ils n'arrachent pas

la consid6ration qu'on leur_ refuse; s'ils пе sentent pas

que се n'est qu'au travers des corps pa.lpitans de leurs

ennemis qu'ils peuvent se frayer le chemin аи retour,

ils sont perdus jamais. Tout changera еп France;

еих seuls, accablbs du m6pris universel, resteront efa-

c6s de la m6moire des hommes. Et qu'ont-ils тб-

nager? La vie peut-elle leur paraitre pr6cieuset Serait-

il possible qu'ils eussent assez реи d'Ame pour regar-

der la mort сотте ип mal? Non, monsieur le comte,

la noblesse franyaise пе peut 6tre d6grad6e се de-

gr6 d'avilissement. Elle а bien des reproches se faire,

mais, qu'on lui ouvre la barribre, qu'on la conduise

аи chemin de l'honneur: elle seule, j'ose le dire, peut