tous les biens. l'homme qui le gouvetne

et quel titre оп le gouverne, pourvt qu'il soit дои-

vern6 d'aprbs les rbgles de la ra,ison, de la justice et

de l'6quit6 *).

Le gouvernement et les loix, n'ayant d'autre desti;

nation que de sanctionner ces •loix naturelles q•ue les

passions des • hommes leur font oublier, il faudrait pour

qu'il remplit invariablement son but, qne сепх qui дои-

vernent, eux-m6mes andessus des passions, humaine$,

fussent d'une nature sup6rieure celle de l'homme;

Malheureusement се souhait •n'entre pas dans la cla.sse

des possibles; quelque soient ееих qui gouvernent, „еп

quelque nombre que vous 1es supposiez, de qudque

manibre qu'ils inflnen,t sur la chow publique, Из • sont

hommes, ils sont donc sujets аих yiees •et аих faibles-

ses• de l'hnmanit6, l'erreur. et les passions sont leur

partage, leurs fonctions тете sont• роит еих ип пои-

veau pibge. S'ils .avaient des lumibres, s'ils pouvaient

voir les choses et се qu'ell,es sont, pr6voir et.caleuler

les consbquences de leurs d6terminations: bientot та-

men6s la rbgle, ils sentiraient qu'ils пе peuvent s'en

6carter, sans attaquer dans sa source la prosp6rit6 de

leurs sujet.s et diminuer lenr puissance. Tous, ils sou-

haitent, et ils souhaitent sincbrement, que leurs sujets

prospbrent, que la population s'accroisse, que les ri-

chesses circulent, et que, faisant tout fructifier, elles

portent partout l'abondance et la vie. Plus leurs pas-

sions sont vives et. actives, plus тёте elles sont des-

struc,tives et d6vorantes, plus aussi се sentiment est

* ) Cette proposition qui n'est qu'une consbquence n6cessaire et imm6-

diate des propositions pr6c6dentes, est, de тёте, susceptible d'nne d6-

monstration rigoureuse.