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r6sister l'imp6tuosit6 du fanatisme; s'il • у eat еи
.8 ои 10,0 €migrans Jemappes, le sort de cette jour-
псе e0t 6t6 absolument dif6rent.
Се 'n'est pas, monsieur le comte, се n'est pas seu-
lement avec des •arm6es qu'il faut combattre le fana-
tisme d6mooratique: ses . partisans enflamment et s6-
duisent le peuple par leurs d6clamations, leurs livres
et leurs pamphlets; ils еп connaissent si bien l'efTet,
qu'ils les multiplient sans fn, et qu'ils пе n6gligent
rien роит les faire circuler. d'un bout de l.'Europe•
l'autre. Il faut. donc les .attnquer armes 6gales, et
quoique је fasse le plus grand cas de dif6rents ouvra-
ges qui les combattent, j'ose croire qu'il est ип livi•e
n6cessaire et 616mentaire qui п'а point encore 6t6 еп-
trepris, et• j'estime qu'il serait du plus grand int6r6t
роит l'espbce humaine que quelqu'homme de g6nie
voul0t s'en charger.
Sans (loute, mo.nsieur le comte, роит qui sait lire
l'Esprit des Loix. pour qui7 еп 6tudiant l'histoire. sait
m6diter sur les 6vbnemens, еп d6m&ler les causes et
еп suivre les cons6quences; les principes sont pos6s,
et de tels hommes n'ont pas besoin de nouvelles in-
structions. Mais qu'ils sont rares ces hommes dou6s
d'assez d'attention et de patience роит bien entendre
l'Esprit des ,Loix. Votre exoallence n'ignore pas que
Voltaire lui•m6me п'у. voyait •que de l'esprit.
Nous пе lisons gubres que pour •nous amuser, rare-
ment pour: nous. instruire; et lors тёте que nous еп
aurions le dessein, il. est 'plus • rare encore que nous
fassions се qu?il fa.ut pour r6ussir. Si, еп g6n6ral, аи
lieu de поив, 6claiT.er, les livres пе поив seryent qu'i
nous donner de fausses ,id6es, c'est que leurs auteurs,
de crainte d'@tre еппиуеих et dans la vue de flatAer la