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Permettez moi de vous le dire, monsieur le. comte:

оп s'6tonne, et се n'est pas sans ипе sorte de raison,

de n'avoir pas entendu parler des 6migrans pendant

toute la сатрадпе.

Quoiqu'en g6n6ral оп n'ait pas ипе .trbs-grande opi-

nion de la noblesse franyaise; quoiqu'on lui fasse ипе

foule de reproches qui malheureusement пе sont que

trop bien fond6s; quoiqu'6n ait quelque peine сот-

prendre que des 6migrans franeais, sachant le sort qui

les attendait, et ayant les armes la main, aient ри

se rendre prisonniers de guerre, le public пе va pas

mettre еп doute leur bravoure et leur valeur

personelle... Il• semble que tant de motifs doivent les

rendre invincibles, qu'on пе peut pas concevoir qu'ils

n'aient pas demand6s 6tre constamment employ6s

еп premibre ligne et qu'ils пе se soient pas charg6s

de quelqu'entreprise, qui avec d'autres troupes eat ри

paraftre t6m6raire et impratiquable.

Quelles qu'en puissent avoir 6t6 les raisons, qu'elles

aient tenu la politique ои аих intrigues, et lors тё-

те, сотте le disent certaines gens, ces intrigues аи-

raient pris leur source Paris et аи Temple: leS tems

sont chang6s, les 6vbnemens commandent, et moins

que quelque tache ind6l6bile п'у mette ип obstacle in-

vincible, il semble que dans се moment, ой certaine-

ment оп а besoin d'un trbs-grand nombre de troupes,

bien loin de les abandonner leur malheureuse desti—

пбе et de les forcer se disperser, оп devrait еп for—

тет ип corps le plus nombreux qu'il serait possible-,

son entretien d0t-il c00ter quatre fois plus qu'un ра—

reil nombre de troupes ordinaires.

Еп efet; monsieur le comte, s'il est vrai, с.отте оп

пч saurait douter, qu'on пе peut vaincre son ебпе—