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les rbgles indestruetibles de la justice et de l'6quit6;
que les тоуепв qu'il employe роит les leur faire ob-
server пе doivent 6tre que le r6sultat de la nature
inalt6raHe des choses, il est 6vident que le gouverne-
ment juste et l6gitime, celui auquel les hommes doi-
vent respect, soumission, 0b6issance et support, est
gelui qui, пе perdant jamais de vne le but de son in-
stitution, tend sans cesse s'en rapprocher, qui, аи-
tant que les bornes de nos facult6s peuvent le per-
mettre, n'ordonne, пе d6fend et n'exige que се qui
est ordonn6, d6fendu ои exig6 par сев loix impres-
criptibles, qui sont ипе suite de notre nature et de
nos rapports.
А quoi peut-on reconnaftre qu'un gouvernement est
сё qu'il doit @tre? Ои plut0t: de tous les gouverne-
ments quel est celui qui se rapproehe le plus de се
quoi tous ils doivent tendre? C'est celui qui, toutes
choses d'ailleurs 6gales, fait vivre dans l'aisance par
le travail le plus grand nombre d'hommes possible *).
в) La dbmonstration de cette v6rit6 peut-etre port6e l'6vidence.
Elle tient des considbrations d61icates sur la nature et les causes des
richesses des natiOns, et des observations que реи de personnes ont
Bites, que moins encore ont cherch6 а v6rifer. Mais aprbs се que
le c61bbre d-r Smith а dit sur се sujet,
il n"est diTcile de d6-
montrer, que par ипе simple suite de la nature de l'homme, de ses pas-
sions et de ses besoins, les nations iraient d'elles-memes аи plus grand
degr6 do prosp6rit6, de population et de richesses dont elles sopt sus-
ceptibles еп raison de leur sol et de leur climat, non-seulement si сепх
qui les gouvernent, sachant miegx se d6fendre des clameurs qae l'intbret
personel arrache des individus ои des classes d'individus, avaient
assez de fermet6 роит rejetter constamment toutes les demandes absur-
des; mais encore si, se d6fant de leur imagination et пе prenant .pas si
souvent роит la v6rit6 de fausses id6es de miatr (de toat tems et ја-
mais le .plus grand ennemi du bien) ils n'avaient pas la manie de vouloir