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que pourrait fournir la Russie et les puissances du

Nord et de l'Allemagne пе puissent pas mettre еп

сатрадпе ипе arm6e de deux trois cents mille сот-

battans. De pareilles forces, bien dirig6es et agissant

de concert, doivent suf6re роит forcer les Frangais

6vacuer les Pays-Bas et се qu'ils occupent snr le Rhin;

car је l'avou6 votre excellence, il те semble qu'il

у а de fortes raisons pour s'en tenir ои tout аи

moins pour se borner de s'assurer de quelques places

fortes sur la

Је пе dirai point qu'entreprendre de subjuguer ипе

nation dont tous les habitans sont arm6s et pr6ts

r6pandre leur sang роит sa d6fense, est ипе entre-

prise chim6rique et impratiquable. Је n'insisterai point

sur le tems et sur les pr6cautions qu'elle exigerait,

sur la dif6cult6 presqu'insurmontable de conserver

l'union soit entre les g6n6raux qui commandent les

arm6es, soit entre les cabinets dont ils recoivent les

ordres. Је dirai се que votre excellence regardera

peut-etre сотте• ип paradoxe, que lors тёте que l'on

serait .s0r de r6ussir, il serait plus sage et plus poli-

tique de se borner resserrer les Franeais dans l'en-

ceinte du royaume.

0bservez еп efet, monsieur le comte, que l'objet

des puissances combin6es пе peut et пе doit pas etre

de faire des conqu@tes, qui пе seraient, entr'elles qu•uue

ротте de discorde; et permett.ez-moi de vous faire

remarquer que le grand objet qu'elles doivent avoir

еп vue, est non-seulement d'arr6ter l'6pid6mie, mais

encore d'6clairer leurs sujets sur les dangers de la

nouvelle philosophie et des maximes frangaises. От,

quand la сатрадпе du duc de Brunswick aurait 6t6

heureuse; quand, surmontant tous les obstacles, il se