ГРАФЪ ОЕДОРЪ ПЕТРОВИЧЪ ЛИТКЕ.

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tag6e entre le commandant, les offciers et l'6quipage. La chair

coriace et sentant le poisson, des oiseaux de тет, n'6tait pas поп

plus d6daign6e.

Роит comble de malheur, la travers6e de l'ile de

аих Apres fut des plus d6favorables, cause des vents du Nord

que nous rencontrames pis de la Ligne, peut-etre еп partie

aussi cause d'une erreur de calcul. Nous nous approchAmes si

de la c0te d'Afrique que la sonde n'indiqua plus que qua-

torze brasses de profondeur. 0blig6s de revenir еп ат1Јёге, nous

tombAmes dans ипе z6ne de calmes et de се qu'on appelle des

«brises folles», c'est4-dire de vents faibles, variant constam-

ment, et avec lesquels il 6tait impossible d'avancer de plus de

quinze vingt milles marins par jour. Jamais patience d'homme

п'а 6t6 soumise de plus rudes 6preuves!—Je те souviens

d'une surprise qui se produisit pendant се laps de temps. Еп

ouvrant ип jour ипе barrique de viande, оп у d6couvrit аи lieu

de viande de la que depuis ип ап nous consid6rions

сотте consomm6e. О d61ices! la joyeuse nouvelle

se r6pandit еп ип clin d'oeil сотте ипе train6e de poudre d'un

bout du navire l'autre. 0ffciers, matelots, et jusqu'au сот-

mandant тёте, se r6jouissaient d'avoir encore ипе fois du

schtchi leur table. — Се temps d'6preuves dura pis de deux

mois et demi. — А notre arriv6e l'ile de Fayal, il у avait pis

de cinq mois qu'aucun de nous n'avait mis le pied terre.

L'id6e qu'on se trouve sur ипе base mobile s'enracine tel point,

qu'on 6prouve ипе certaine frayeur s'approcher Гип canal, par

exemple, qui n'est pas garni de parapets, de crainte qu'un

mouvement soudain пе vous у fasse tomber; ои bien encore,

lorsqu'on voit ип verre pru du bord d'une table, оп est instinc-

tivement port6 le pousser vers le milieu.

Si le manque de vivres frais est p6nible supporter, la pri-

vation d'eau frafche l'est infniment plus. Је пе veux рад parler

de cette efroyable agonie que de malheureux naufrag6s 6prou-

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