ГРАФЪ ОЕДОРЪ ПЕТРОВИЧЪ ЛИТКЕ.

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navire des rats, ипе fois qu'ils еп ont pris possession, il n'est pas

d'autre тоуеп que de le d6charger compluement et de le fu-

miger. Autrefois, роит arriver аи тёте r6sultat, оп le rem-

plissait d'eau, аи risque de le rendre humide pour tout le reste

de son existence.

Vous voyez donc, Messieurs, que de petits d6sagr6ments,

auxquels оп пе prete pas la moindre attention dans la vie ordi-

naire, deviennent de grands inconv6nients ои тёте de veritables

calamit6s dans la vie d'un marin. Et cependant, il faut avoir

pass6 par tout cela, ои реи avant de pouvoir se dire qu'on

s'y soit fait, qu'on n'est plus novice.

Је n'ai pas encore par16 des diffcult6s et des fatigues du

service proprement dit. Le service d'un marin est ип 616ment

si essentiel de son existence qu'il est impossible de s6parer Рип

de l'autre. Ces fatigues sont parfois trd•s grandes. Је dis «parfois»,

car le marin, lui aussi, se repose quelquefois sur ses lauriers.

Naviguant dans la belle saison, par ех. avec ип vent favorable et

mod6r6, par ип beau temps, il п'а presque rien faire. Mais

l'approche de l'6quinoxe пе le pas toujours аи port.

L'automne, l'hiver le trouvent encore luttant contre les 616-

ments.—Vous frissonnez involontairement, еп d6pit d'un bon fea

dans votre chemin6e, lorsque, рат ипе nuit d'automne, le vent

fouette vos fenetres jusqu'i les faire trembler. Avez-vous jamais

pens6 alors аи pauvre marin, 0blig6 pr6cis6ment, dans de pareils

moments, s'exposer toute la fureur des 616ments pour mettre

son vaisseau еп Assourdi рат le mugissement du vent

et des vagues, la fgure соирбе jusqu'au sang рат le gr6sil, les

doigts roidis рат le froid, le marin est 0blig6 de courir аи •haut

des mat,s pour r6duire ои serrer ипе voile qu'on пе

peut plus tenir largu6e sans danger; et cela, il doit le faire аи

milieu de qui пе lui permettent pas de distinguer ses

propres mains et qui пе lui laissent retrouver son chemin аи

milieu des diverses manoeuvres que grice ипе d'instinct

Perch6 plut0t qu'assis cent pieds de haut, аи bout d'une vergue,